«Bordeaux fête le vin à Québec» n’est point une contrepèterie, mais un évènement désormais majeur dans l’agenda de la promotion viticole. Pour preuve la centaine de viticulteurs bordelais, mais aussi la plupart des acteurs économiques et politiques des filières viticoles et touristiques ont fait le déplacement. Près de 70 000 visiteurs sont attendus ce week-end, avec à la clé des retombées économiques évidentes pour la région bordelaise.

 

 1-     Un concept novateur

Le concept est récent et novateur, puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’aller fêter ses produits, non pas chez soi mais chez les autres. S’appuyant sur le succès de « Bordeaux fête le vin » qui a lieu chaque année au printemps, Alain Jupé et ses équipes ont eu l’idée d’exporter cette fête, tout d’abord à Hong-Kong, puis à Québec et bientôt à Bruxelles.

Comment en effet mieux promouvoir le produit « vins de Bordeaux », qu’en agissant groupé et en se déplaçant pour le faire connaitre ?

–       Groupé : cela peut paraître évident de prime abord, mais quand on connait les méandres des cercles d’influences des filières touristiques et viticoles, c’est un véritable coup de force que d’avoir réussi à fédérer les énergies sur un tel projet. Outre les politiques, le soutien est venu des syndicats viticoles, des organismes du vin et du tourisme, mais aussi des propriétés viticoles

–       Se déplacer : l’idée est simple mais audacieuse, car sauf erreur, la fête de la bière de Munich, la braderie de Lille ou encore les fêtes de Pampelune ont toujours lieu au même endroit. Concevoir une région viticole comme un produit, le mettre dans sa valise et aller le présenter…chapeau bas ! Personnellement, j’aimerais bien que l’Ecosse vienne fêter son Whisky à Bordeaux, de même que La Havane ses cigares !

 

2-     L’Edition 2013 de « Bordeaux fête le vin au Québec » : un excellent millésime.

Parmi les participants au départ de cette édition 2013, on trouve :

–       de nombreux viticulteurs, parmi lesquels nous pouvons citer les Châteaux de Myrat, Latour-Martillac, Fayau, Mercier ou encore Boutinet, preuve que toutes les appellations et tailles de propriétés viticoles sont présentes à la manifestation

–       les acteurs de la filière oenotouristique, que sont les offices de tourisme, mais aussi les entreprises innovantes, comme Wine Tour Booking, invitée par la Chambre de Commerce de Bordeaux.

–       Les acteurs de la filière vin : syndicats viticoles, CIVB…

–       Les édiles de Bordeaux, avec en tête de file Alain Jupé, maire de Bordeaux

–       …mais aussi journalistes, œnologues, restaurateurs (Jean-Pierre Xiradakis, ambassadeur de la gastronomie bordelaise), puisque le but n’est pas seulement de faire connaitre le vin de Bordeaux mais également de véhiculer un certain ART DE VIVRE bordelais.

Comme le veut ce type de manifestations, il y a le ON et le OFF

–       pour les particuliers, la possibilité de déguster et de participer à des ateliers de dégustations et autres animations

–       à l’attention  des professionnels, de nombreux rendez-vous et repas organisés, afin de nouer ou d’intensifier les relations commerciales.

 

Pour avoir discuté avec des participants de la précédente édition, que ce soit Gilles Brianceau, directeur d’Inno’vin ou même le Château Jeandeman, les retombées sont immédiates avec une hausse des ventes de plus de 25 % !  Gageons donc que le millésime 2013 de « Bordeaux fête le vin au Québec » rencontrera le même succès, notamment pour l’oenotourisme. A défaut de contrepèterie québequoise, rappelons celle toute girondine et forte à propos : « les propriétaires de Bordeaux ont de magnifiques hôtels », ou celle de nos amis belges « il y fait chaud et beau ».

 

Arsène Bacchus