Alors même que l’on veut relancer l’économie, le monde du vin subit les foudres de nos gouvernants: limitation de la communication sur internet, taxes, prévention à outrance, restrictions chinoises… Pour démontrer le côté paradoxale et ubuesque de cette situation, rêvons et ironisons un peu!

Imaginons que le gouvernement Français accorde à chacun d’entre nous une bourse de 500 euros pour relancer la consommation (je le rappelle, c’est un rêve!)

– Si nous la dépensons au supermarché du coin ou en vêtements, cet argent part en Chine.

– Si nous la dépensons en carburant, elle part chez les Arabes.

– Si nous achetons un ordinateur, l’argent part en Inde.

– Si nous achetons des fruits et des légumes, l’argent va en Espagne ou au Maroc.

– Si nous achetons une belle voiture, l’argent va en Allemagne
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– Si nous la dépensons en babioles, l’argent part à Taïwan et n’aidera toujours pas notre économie.

Force est donc de concéder qu’une des rares façons de maintenir l’argent en France, c’est de le dépenser en achetant du vin, du cognac ou du champagne; en effet, ces produits sont bien de chez nous et en cela, on répond parfaitement à l’antienne « montebourgienne » du moment: « consommez français, afin de relancer notre économie! »

De facto, on peut donc considérer également qu’en faisant la fête, et en s’abreuvant de vin, en toute modération, on accomplit en quelque sorte un devoir civique…

Si l’on pousse ce raisonnement sulfureux, et afin d’aider notre système économique national en cette période de crise, nos gouvernants seraient avisés de nous encourager à boire plutôt que de nous y restreindre! Et pour finir avec cette démonstration ironique, rappelons que la Fête de l’Eau a fait près de 400 morts au Cambodge tandis que celle du Beaujolais s’est déroulée sans aucun problème….

Il est parfois bon de répondre à l’absurde par l’absurde. Quand on apprend que certains planchent sur des taxes sur le vin, liées, je cite, à la « dangerosité » du produit, que certains entendent effacer la notion d’abus ou de modération sur les étiquetages (on écrira « l’alcool est dangereux pour la santé » et non plus « l’abus d’alcool… »)… tout cela est risible puisque mieux vaut rire de tout.

Alors que l’œnotourisme est en plein essor, je suggère pour aller dans le sens de ces ascètes écervelés, que l’on interdise les visites à la propriétés aux moins de 18 ans. De même, pourrait-on rebaptiser les « portes ouvertes » en « portes closes » puisque pour certains, le péché vinicole est avéré et condamnable.

Arsène Bacchus