« Twitter », tel est ce mot d’origine anglaise, qui a certainement été le plus prononcé cette semaine par nos compatriotes français. Rarement un mot avait-il autant fait parler de lui, mais à y bien réfléchir, la logique est respectée puisqu’il s’agit là de son bienfondé.

Coïncidence oblige, il s’avère que plusieurs amis m’ont demandé, il y a peu, si je disposai d’un compte Twitter. A vrai dire non, car j’y vois humblement une forme de narcissisme dénuée d’intérêt. En effet, qui pourrait être intéressé par mes élucubrations sporadiques, si ce n’est, de temps à autres, un bon mot qui me vient à l’esprit entre deux visites de chaix.

Certes, je pourrai tweeter : « Merveilleuse visite-dégustation au château Gaby » ou encore « quelle bonne table au Domaine de la Solitude » ou bien même « hâtez vous de découvrir le magnifique Canon La Gafelière ! » …mais au fond, quel intérêt, si ce n’est permettre à tous de me suivre à la trace. En tweettant sur mes faits et gestes, sur mes pensées et mes réflexions, je serai, en quelque sorte, un candidat du Loft Story des vignobles…trop peu pour moi !

De plus, la leçon de la semaine porte sur les dangers du Tweet. Outre son caractère volontairement intrusif, mais maitrisé, celui-ci se doit d’être politiquement correct, au risque de se voir attirer les foudres de ses followers. En effet, le fait d’être l’auteur du tweet n’est en rien gage de paratonnerre, comme en témoigne le tweet qui a défrayé la chronique cette semaine. Me concernant, il me faudrait donc maitriser mon langage et prendre en considération toutes les susceptibilités du monde vitivinicole. Alors même que je me fais déjà violence pour ne pas oublier de parler de telle ou telle propriété, je risque ainsi de commettre des impairs, bien malgré moi. Vous l’aurez donc compris, je me refuse à exposer ma vie de château en participant à un Loft Story des vignobles…Au risque de ne pas être très branché, je dois avouer que le mode « tweet » doit rester pour moi l’apanage des gens connus, et non celui des anonymes qui espèrent le devenir en exposant leur vie.