Ayant évolué dans différentes sphères professionnelles, je suis agréablement surpris de constater que s’il est un milieu, où la femme a trouvé toute sa place, c’est sans doute celui du vin.

De prime abord, on pourrait penser que le travail de la vigne étant avant tout  un métier de labeur, éprouvant physiquement, il se doit d’être réservé aux hommes. Certes, rares sont les ouvrières agricoles, mais si l’on ouvre le prisme de ce secteur à tous les métiers annexes, force est d’admettre que les femmes sont nombreuses à y exercer leur talent.

Nombreuses sont en effet les propriétés dont la destinée est entre les mains d’une femme. De même, l’œnologie ne souffre plus d’ostracisme. Il est clair que la gente féminine possède une mémoire olfactive et gustative bien souvent supérieur à celle des hommes.

Est-ce à dire pour autant que ce talent reconnu engendre une présence féminine aux postes clés?

Pour ceux qui arpentent comme moi les vignobles, force est d’admettre que le monde bouge et que de plus en plus de propriétés confient leurs destinées à des femmes. De même, elles font souvent tout ce qui attrait à la communication ou à la promotion du vin .

Bien entendu, il reste du chemin à faire ne serait-ce qu’au regard de la composition à forte dominante masculine des assemblées représentatives du secteur; de même, on ne peut nier que rares sont les « maitresses » de chais ou les consultantes œnologiques féminines de renommée.

Toujours est-il qu’il suffit de regarder la proportion grandissante d’étudiantes dans les facultés d’œnologie ou autres cursus viticoles, pour se convaincre de cette mutation.

Par ailleurs, dans la sphère internet qui nous occupe, les bloggeuses ou journalistes les plus en vogue ne sont-elles pas des femmes? Quant aux sites eux-mêmes, ils sont initiés bien souvent par des femmes, Wine Tour Booking en est un des brillants exemples.

En toute objectivité, il me semble, mais peut-être naïvement, que le monde du vin a bien changé et ne peut plus être taxé de milieu machiste. Reste qu’il s’agit là d’une perception toute masculine… .

Arsène Bacchus