Le gel et ses dégâts sur les vignes. Le gel est une véritable catastrophe pour les vignes car il peut anéantir toutes les futures récoltes. Les viticulteurs surveillent sans cesse les températures des vignes grâce à des sondes et lorsque celles-ci se déclenchent à 0 degrés; ils doivent trouver des solutions pour réchauffer l’atmosphère afin que les bourgeons ne gèlent pas.

Quelles sont les périodes et conséquences des gelées ?

Vignes enneigées et gel attention aux dégâts sur les vignes

Vignes enneigées

En automne, avant la chute des feuilles, les gelées précoces peuvent avoir des conséquences sur les jeunes vignes dont le cycle végétatif est souvent plus long. Les organes des plantes sont en général touchés lorsque la température dépasse les -2,5°C. En hiver, lorsque la température est inférieure à -15°C, les bourgeons et la souche peuvent être gravement atteints et ainsi provoquer la mort de la souche.

Enfin, au printemps, les dégâts sont plus fréquents. Les bourgeons peuvent supporter jusqu’à -3°C, mais  au-delà, ils risquent de geler : la sève, riche en eau, va geler, et « brûler », comme le disent les vignerons, les tissus embryonnaires de la fleur ou des feuilles.  C’est cela qui provoque la mort de plusieurs parties de la plante. Cependant, ces gelées n’entraînent jamais la mort de la vigne, bien qu’elles puissent détruire complètement la récolte. Les conséquences du gel peuvent donc être désastreuses et entraîner la mort des vignes ou empêcher la récolte.

Quelles méthodes pour lutter contre le gel ?

Vignes gelées et dégâts

Depuis plusieurs années et avec l’expérience, les vignerons ont développé de nombreuses
techniques afin de limiter les dégâts du gel sur la vigne et les récoltes. L’idée globale est d’empêcher que la température de l’air ne chute trop afin de stopper l’augmentation du refroidissement des vignes. L’une des pratiques les plus courantes est de disposer dans les vignes de grosses bougies dans des boîtes métalliques ainsi que des braseros. Ces deux outils combinés vont permettre de réchauffer l’air ambiant autour des vignes. Il est aussi possible d’installer des chaufferettes entre les rangs de vignes mais cela oblige à avoir une forte main d’oeuvre.

L’aspersion de la vigne est une autre technique qui utilise le principe de l’énergie cédée par l’eau lorsque celle-ci passe de l’état liquide à l’état solide. Il faut maintenir une quantité d’eau en voie de congélation pour que la température de la plante ne descende pas en dessous de zéro. C’est une méthode qui n’est pas praticable dans tous les vignobles car elle nécessite des installations conséquentes.

Certains viticulteurs utilisent même des hélicoptères pour brasser l’air et le réchauffer au dessus du vignoble ce qui évite le gel. En revanche, même si elle s’avère efficace, cette opération est assez risquée et reste très coûteuse; elle est donc surtout utilisée dans les grands vignobles. Enfin, il est aussi possible d’utiliser des brûleurs à propane ou encore des éoliennes pour réchauffer l’air. Cependant, bien que les vignerons n’aient pas le choix, la majorité de ces techniques ne sont pas respectueuses de l’environnement et émettent du dioxyde de carbone.

L’homéopathie, un nouveau remède contre le gel de la vigne ?

Vignes gelées, quels remèdes pour soigner les dégâts ?

Vignes gelées, quels remèdes pour soigner les dégâts ?

C’est tout près des vignobles des Côtes de Blaye qu’une petite entreprise de Charente-Maritime a découvert ces dernières années et de manière inattendue une solution 100% naturelle qui protégerait les vignes du gel. Bernard Lachaise, ingénieur agronome et dirigeant de Gétade Environnement, a déjà mis en vente sur le marché français une vingtaine de produits phytosanitaires biologiques, dont le MO2. Ce produit sert initialement à traiter deux maladies de la vigne, le mildiou et l’oïdium. Il est composé d’aspirine végétale pour fluidifier la sève.

Ses vertus antigel ont été découvertes par un vigneron du Vaucluse lors du printemps 2016 après que le gel ait frappé : le raisin a continué à pousser normalement tandis que les feuilles avaient brûlé.

Ce même constat a été établi par un second vigneron dans le Sud Est de la France. Bernard Lachaise eut un déclic ; coupler ce traitement à l’aspirine végétale « a le même effet sur la sève que l’aspirine sur le sang. Ça la fluidifie, ce qui l’empêche de geler ». L’utilisation de ce produit paraît donc simple. Il suffit de vaporiser la vigne la nuit ou tôt le matin lorsque le vigneron pense qu’il va geler. Les bienfaits de l’acide acétylsalicylique, plus connu sous le nom d’aspirine, sont connus depuis longtemps. Une  étude publiée en 2014 a prouvé son intérêt pour les plantes en cas de sécheresse,;de basses températures et de salinité du sol.

 

 

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